À l’issue d’une saison riche en intensité, Nicolas Milan a repoussé les records en Clio Cup France. Déjà titré à quatre reprises, l’Agenais a rejoint le club très fermé des pilotes ayant remporté cinq couronnes dans la même catégorie. Malgré ce nouveau jalon, l’un des plus célèbres pilotes-préparateurs de France ne semble toujours pas rassasié !

Dès ses premiers pas en Championnat de France FFSA Supertourisme à la fin des années 1990, Nicolas Milan s’est très vite placé aux avant-postes avant de se bâtir un solide palmarès dans les différentes coupes de marque sur la scène nationale.

La montée en puissance

Pour faire fructifier ses succès et leurs dotations, souvent sous la forme de voitures de course, il lance sa propre structure Milan Compétition et fait le pari de s’engager en Clio Cup France au moment où la troisième génération s’apprête à faire ses débuts.

Nouveau venu dans la catégorie, le pilote-préparateur s’adapte extrêmement rapidement. Auteur d’une victoire et de trois autres podiums, il finit sa première campagne au cinquième rang du classement général... Loin derrière l’intouchable Jean-Philippe Bournot, mais à seulement quatorze unités de son dauphin.

Fort de cette saison d’apprentissage, il poursuit sa montée en régime en 2008. Trois victoires, sept podiums et une pole position plus tard, Nicolas Milan doit finalement s’incliner à l’issue d’une finale à suspense face à Maxime Martin, sacré au nombre de deuxièmes places !

Les premiers titres

Déterminé à prendre sa revanche, le natif de Cenon devient dès lors irrésistible. Alors que personne n’avait remporté plus de deux titres depuis la création de la discipline, Nicolas Milan signe un incroyable triplé le faisant entrer dans l’histoire de la Clio Cup France.

En empochant plus de la moitié des courses en jeu en 2009, il s’impose d’abord face à Mathieu Zangarelli et Jean-Philippe Bournot. L’année suivante, il double la mise contre Laurent Fradétal et Philippe Maurin avant de réaliser le coup du chapeau devant celui qui est alors son jeune équipier, Thibaut Bossy. Dans le même temps, il se hisse sur le toit de l’Europe en survolant l’Eurocup Clio avec cinq succès en huit départs !

Parti s’essayer à l’Eurocup Mégane Trophy, il découvre ensuite la quatrième génération de Clio Cup en se classant troisième de l’Eurocup Clio. En parallèle, il traverse les Pyrénées pour s’offrir la couronne en Clio Cup Espagne avant de rentrer au pays. Dès son retour, il affole les compteurs avec six victoires et dix podiums en douze manches pour sceller son quatrième titre national.

La force tranquille

Parti relever d’autres défis, Nicolas Milan ne quitte jamais longtemps la Clio Cup France. En 2015, il assiste ses équipiers – mais aussi clients ! – Marc Guillot et Xavier Fouinot. Le trio n’est défait qu’à une seule reprise et monopolise le podium du classement général en fin de saison. Après une campagne plus discrète en 2016, il endosse à nouveau le costume de lieutenant de luxe pour Marc Guillot avant de faire d’un cinquième sacre son objectif en 2018.

Cette fois, son rival se nomme Benoît Castagné, déterminé à remporter le titre trente ans après celui de son père en Coupe R5 GT Turbo. Les deux hommes se rendent coup sur coup, mais Nicolas Milan doit faire l’impasse sur une course à Valencia pour jouer la victoire en Alpine Elf Europa Cup au Nürburgring. Prenant un vol dans la nuit, il fait sensation en parvenant à s’imposer le dimanche alors qu’il n’a disputé que la séance de qualifications avant le départ !

À l’affût de la moindre opportunité dans sa position de chasseur, Nicolas Milan garde son sang-froid et comble progressivement son déficit avant de saisir sa proie et souffler le titre lors de la finale au Circuit Paul Ricard.

Sa cinquième couronne sur la scène nationale lui permet alors d’égaler un exploit qui n’avait été réalisé que par Daniel Hadorn (Suisse), Pierre-Yves Corthals (Belgique) et Frans Verschuur (Pays-Bas) auparavant. Aussi efficace au volant que face aux micros, Nicolas Milan a démontré que son terrain de jeu de prédilection restait la Clio Cup France… Où il ne demande qu’à ajouter de nouvelles lignes à son palmarès.

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