Sixième puis quatrième ces deux dernières années, Dorian Guldenfels souhaitait se placer au cœur de la course au titre pour sa troisième campagne en Clio Cup France. Le Mulhousien a plus qu’atteint son objectif en s’offrant la couronne pour devenir à vingt-et-un ans l’un des plus jeunes pilotes sacrés dans la catégorie !

Après des débuts sensationnels l’ayant vu signer sa première pole position et son premier podium dès sa première apparition en 2017, Dorian Guldenfels s’était classé sixième et meilleur Junior pour sa deuxième saison en automobile seulement.

Passé chez GPA Racing l’année suivante, il obtenait son premier succès tout en se hissant au quatrième rang du classement général, mais l’Alsacien faisait ensuite le pari d’une troisième équipe différente en rejoignant TB2S cet hiver.

Contraint à l’abandon par un problème mécanique rencontré dès le tour de formation alors qu’il était en pole de la première manche du calendrier, Dorian Guldenfels répliquait superbement en s’imposant le lendemain. Loin d’être rassasié, il enchaînait sur un doublé à Imola, puis une quatrième victoire en cinq courses à Lédenon.

« Imola était mon week-end le plus abouti », estime le natif de Mulhouse. « Je remporte les deux courses, l’une sur le sec et l’autre sous la pluie, avec l’aide de mes équipiers. J’ai beaucoup aimé Lédenon aussi. Malgré quelques malheurs, je réussis à revenir dans la première course, puis je l’emporte face à David Pouget pour asseoir notre avance. À ce moment, j’ai montré que j’étais réellement dans le match et j’ai commencé à me dire que ça pouvait le faire cette saison... »

Rien n’est pourtant jamais acquis en Clio Cup France et Dorian Guldenfels allait s’en rendre compte dès le meeting suivant, le premier dont il repartait sans victoire. La tendance se confirmait à Magny-Cours, où il terminait à nouveau troisième et cinquième.

« J’ai eu beaucoup plus de mal à Barcelone, où David Pouget a mieux entamé la deuxième moitié de saison en remportant les deux courses », confie-t-il. « Son équipier Jordi Palomeras me prend également de gros points. Je finis troisième et cinquième, mais je doute un peu. La pression monte, mais je continue de prendre les week-ends les uns après les autres. »

Tout se jouait finalement au Circuit Paul Ricard. S’il mène sa Clio Cup n°47 à la victoire le samedi, la dernière course de la saison allait se révéler décisive dans l’attribution du titre…

« La finale était tout simplement extraordinaire sur le plan des émotions », se remémore-t-il. « Avec notre succès la veille, nous devions assurer une place dans le top dix pour être titrés qu’importe le résultat de David. La voiture était très bien réglée pour la course, mais nous avons connu un peu plus de difficultés en qualifications. Je me qualifie au sixième rang, mais je prends un mauvais départ. Il y a des contacts dans tous les sens et j’arrive à m’en sortir en démontrant que je suis aussi bon dans le rôle de chassé que dans celui de chasseur. Malheureusement, je me fais accrocher peu après. À cet instant, toutes les émotions se mélangent, mais les plus négatives prédominent… Pour moi, David vole vers le titre, mais il y a ce dernier rebondissement avec la casse de sa roue qui transforme nos larmes de tristesse en pleurs de joie ! »

Si Dorian Guldenfels a connu un destin différent d’anciens concurrents en karting aujourd’hui près de la F1, son premier titre en automobile démontre qu’il n’a rien perdu de son coup de volant.

« Ce titre représente une satisfaction personnelle et une année aboutie de bout en bout », résume-t-il. « C’est mon premier titre “réel” dans la catégorie générale après mes succès en Juniors. Certes, j’étais parmi les favoris en début d’année, mais il y avait de véritables pointures en face. David Pouget a peut-être eu plus de malheurs en première partie de saison tandis que Nicolas Milan a manqué un meeting complet. Ce sacre est donc celui de la régularité. Malgré notre problème mécanique sur la première course, nous avons su être plus réguliers par la suite et nous avons également eu notre part de chance en passant à travers les gouttes. »

Vainqueur d’un exemplaire de Nouvelle Clio Cup, Dorian Guldenfels pourra défendre son titre dès l’an prochain s’il le souhaite. Dans le même temps, l’Alsacien étudie ses options sur le long terme dans l’espoir de franchir des paliers au sein de la pyramide du sport automobile.

« J’espère continuer de progresser avec Renault », conclut-il. « Nous devons voir comment cela peut évoluer et être mis en place, mais si je pouvais faire un rêve – entre guillemets – j’aimerais beaucoup avoir l’occasion d’essayer une Mégane TCR en vue de quelques piges ! »

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